La méthode des petits pas et la légende du colibri au service du changement pour la planète

La méthode des petits pas ou Kaizen

J’aimerais partager avec vous ma façon de procéder concernant la mise en place du changement pour la Terre. Parfois face à un objectif, on peut se sentir comme aux pieds d’une énorme montagne. On a du mal à en distinguer le sommet et elle semble tellement grande qu’elle en paraît inatteignable. L’ampleur de la tâche nous sidère, nous coupe l’herbe sous le pied. Nous avons alors tendance à nous démotiver, à ne pas nous sentir en capacité de gravir cette montagne.

L’idée de la méthode des petits pas consiste à viser une première étape qui nous semble abordable, compte tenu de l’endroit où nous sommes. C’est plus haut en direction du sommet donc cela va nécessiter un effort mais on peut voir l’arrivée de cette étape. Elle est bien définie ( quand j’aurais gravi 250 m, quand j’aurais marché une heure de temps, quand j’attendrai le village de, ou tel ou tel refuge..) et semble à notre portée. Alors seulement, nous pourrons avancer. L’idée ensuite est de tester, d’oser expérimenter sans se mettre la pression.

Car le changement, ce n’est pas facile. Il faut faire des prises de conscience, remettre en cause des anciens comportements qui sont pour la plupart devenus automatiques, découvrir des alternatives et tenir bon pour les maintenir jusqu’à ce qu’elles deviennent nos nouvelles habitudes. Un peu d’indulgence envers nous mêmes lors de cette escalade de Montagne sera également la bienvenue. On peut trébucher, avoir des ronces à déblayer pour libérer le passage. Et puis, parfois on explore des pistes qui mènent à des impasses, qui ne nous permettront pas d’atteindre le sommet, qui ne nous conviennent pas. Alors, il faut savoir faire demi-tour jusqu’à l’étape précédente ou jusqu’à la dernière bifurcation. Ce qui importe, c’est de cheminer pas à pas. Chaque pas supplémentaire nous donne confiance dans cette aventure et dans notre capacité à amener du changement dans notre vie. Si je peux le faire, vous le pouvez aussi.

La légende du colibri

Je vous laisse lire cette histoire si vous ne la connaissez pas déjà.

Si les tenants et les aboutissants de cet enjeu terrien étaient si évidents, si faciles à mettre en œuvre, si cela allait dans le sens de notre monde actuel, il y a longtemps que les changements seraient faits. Sauf que ce n’est pas simple. Nous sommes dans une société de consommation, dans un pays occidental, gouvernés par des enjeux économiques mondiaux, avec des règles du jeu que nous ne maîtrisons pas.

Une fois ce constat fait, que puis je faire, moi simple citoyenne lambda et habitante de cette Terre ? Et bien, je décide tel le colibri de la légende qu’à mon niveau, je fais ma part. Si un des problèmes réside dans le modèle de la société de consommation, et bien je peux changer ma façon de consommer. Si la façon dont la Terre et ses ressources sont considérées représente un enjeu, et bien je peux faire évoluer ma façon de l’envisager. En consommant différemment, en me positionnant différemment, j’ai du pouvoir.

Et si on est plusieurs colibris à le faire, les acteurs qui nous semblent tenir une place majeure dans ce changement seront obligés de s’adapter. Si j’attends que les autres fassent quelque chose ou qu’ils changent d’eux même, je peux attendre longtemps. Je prends ma part de responsabilité. Je considère qu’elle est importante dans la problématique, que je fais partie du problème. Donc je me dois aussi d’en apporter des solutions.

Du plus petit au plus large

Les conséquences de nos actions couvrent un panel infini dans l’étendue de leur portée. Je peux réduire la fréquence de coupe de la tonte de mon jardin et je peux aussi voter politiquement, m’investir dans une administration, militer. Je vous propose d’évoquer ces changements dans ces différentes facettes. Car je pense que nos interventions peuvent avoir un impact à tous ces niveaux et qu’il faut qu’il y ait un impact à tous ces niveaux!

Enfin, pour finir sur cette méthode des petits pas et la légende du colibri, je ne sais pas comment vous devez gravir votre montagne, ni par où vous devez commencer. Mon but n’est pas non plus de vous dire que ce n’est pas bien de ne pas avancer sur ce chemin ou que vous ne le faites pas comme il faut. J’ai déjà bien assez à faire avec ma montagne. Si mon cheminement peut aider certains marcheurs hésitants, inspirer des sédentaires ou croiser la piste d’autres escaladeurs chevronnés, tant mieux!

Et vous?

Que vous inspire la démarche du changement? Comment procédez vous? Sur quel genre de thématique le mettez-vous en œuvre?